L’entrepreneuriat féminin en Afrique connaît une dynamique particulièrement positive.

L'entrepreneuriat féminin en Afrique connaît une dynamique particulièrement positive. Toutefois, il demeure une marge de progression considérable en ce qui concerne l'inclusivité des femmes dans ce domaine de la création d’entreprise et la capacité collective à rendre pérenne leur activité. La 4ème édition d'AfricaDays, un événement organisé par HEC Paris en partenariat avec Share Africa, a abordé le thème de l’entrepreneuriat au féminin en Afrique. Des expertes telles que Rebecca Enonchong (Fondatrice & Directrice de Appstech, présidente d'ActivSpaces), Laureen Kouassi-Olsson (fondatrice & CEO de Birimian Ventures), Mbasse Sene (Fondatrice & Directrice de FOX Multiservices), Esther Dassanou (Coordinatrice du programme "Discrimination positive en matière de financement pour les femmes d'Afrique" de la Banque Africaine de développement) et Christian Kamayou (fondateur de MyAfricanStartUp) ont partagé leurs expériences et points de vue¹. Quelques faits saillants: - L'Afrique affiche le taux de femmes entrepreneures le plus élevé de la planète, soit 24 %. En comparaison, l’Asie du Sud-Est et la région du Pacifique n’ont enregistré qu’un taux de 11 %. - Les pays africains issus de la sphère anglophone, tels que l’Afrique du Sud, le Botswana, le Ghana, le Kenya, le Nigeria et l’Ouganda, sont les chefs de file dans ce domaine. - Si certains experts attribuent cette dynamique à l'enracinement d'une idéologie pragmatique et à la recherche d'opportunités d’affaires et d’innovation technologique, Rebecca Enonchong souligne que l'expérience personnelle joue un rôle crucial dans la compréhension de cette réalité¹. L'avenir entrepreneurial en Afrique appartient aux femmes, et il est essentiel de continuer à soutenir et à renforcer leur rôle dans le développement économique du continent⁵. Source : conversation avec Bing, 02/03/2024 (1) Femmes entrepreneures en Afrique : opportunités, enjeux & défis. https://www.ceoafrique.com/post/femmes-entrepreneures-afrique. (2) Femmes entrepreneures en Afrique : opportunités, enjeux & défis.. https://possible.africa/femmes-entrepreneures-en-afrique-opportunites-enjeux-defis/. (3) Comment permettre aux femmes entrepreneures d’être aussi performantes .... https://www.banquemondiale.org/fr/region/afr/publication/eliminating-gender-disparities-in-business-performance-in-africa-supporting-women-owned-firms. (4) Défis et Opportunités de l'Entrepreneuriat Féminin en Afrique. https://portailafrique.fr/entrepreneuriat-feminin-afrique-defis-opportunites/. (5) Promouvoir l’entrepreneuriat féminin en Afrique : défis et vecteurs de .... https://www.entreprenanteafrique.com/promouvoir-entrepreneuriat-feminin-temoignages/.

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Alain Pius

2/11/20245 min lire

Audiovisuel : l’Appétit Grandissant des Géants Mondiaux Pour Le Contenu “Made In Africa”

L’Afrique est un continent qui attire de plus en plus l’attention des acteurs mondiaux de l’audiovisuel. En effet, le marché de la télévision payante y est en pleine croissance, porté par une demande croissante de contenu africain de qualité. Les géants du numérique comme Netflix, Amazon ou Disney+ ont compris l’enjeu et se positionnent sur ce secteur stratégique, en concurrence avec les opérateurs historiques comme Multichoice ou Canal+.

Quels sont les facteurs qui expliquent cette dynamique ? Quels sont les défis et les opportunités pour les producteurs et les diffuseurs locaux ? Quels sont les enjeux de régulation et de protection des auteurs ? Cet article propose une analyse de la situation actuelle et des perspectives d’avenir de l’audiovisuel en Afrique.

Un marché en expansion

Selon une étude de Digital TV Research, le nombre d’abonnés à la télévision payante en Afrique devrait atteindre 57 millions d’ici 2028, soit une augmentation de 54 % par rapport à 20201. Les revenus de la télévision payante en Afrique représenteront 5,15 % du marché mondial à l’horizon 20282, contre 3,6 % en 2020.

Cette croissance s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’amélioration de la couverture et de la vitesse d’Internet, qui favorise le développement des offres de streaming vidéo, ainsi que la baisse des coûts d’abonnement, qui rend la télévision payante plus accessible aux populations africaines.

Un autre facteur clé est la montée en puissance du contenu africain, qui répond aux attentes et aux aspirations des consommateurs du continent. Selon une enquête de GeoPoll, 70 % des Africains préfèrent regarder des programmes locaux plutôt qu’étrangers3. Les genres les plus populaires sont les séries, les films, les documentaires et les émissions de divertissement.

Un contenu africain de qualité

Le contenu africain a connu ces dernières années une évolution qualitative, grâce à l’investissement des producteurs et des diffuseurs locaux, mais aussi à l’émulation créée par les plateformes internationales. Ces dernières ont en effet misé sur la production et la diffusion de contenus originaux et exclusifs, adaptés aux goûts et aux cultures des marchés africains.

Par exemple, Netflix a lancé en 2020 sa première série originale africaine, Queen Sono, un thriller d’espionnage avec une héroïne sud-africaine. La plateforme a également acquis les droits de diffusion de plusieurs films et séries africains, comme Lionheart, The Boy Who Harnessed the Wind, Blood and Water ou Jiva!. Netflix a annoncé son intention de produire six autres séries originales africaines en 2021.

Amazon Prime Video a également investi dans le contenu africain, en diffusant notamment la série nigériane Sons of the Caliphate, la série sud-africaine Tali’s Wedding Diary ou le film kényan Supa Modo. Amazon a également signé un accord avec le groupe sud-africain MultiChoice pour intégrer son service de streaming à la plateforme DStv, qui compte plus de 20 millions d’abonnés en Afrique.

Disney+ a fait son entrée sur le marché africain en 2022, en lançant son service en Afrique du Sud, puis en Tunisie, en Égypte, au Maroc et en Libye. Disney+ propose à ses abonnés africains un catalogue de films et de séries de ses marques Disney, Pixar, Marvel, Star Wars et National Geographic, mais aussi des contenus locaux, comme la série sud-africaine Kings of Jo’Burg ou le film nigérian The Wedding Party.

Une concurrence accrue

L’arrivée des géants du numérique sur le marché africain de l’audiovisuel a créé une concurrence accrue pour les opérateurs historiques, qui ont dû s’adapter et se diversifier pour rester compétitifs. Le sud-africain MultiChoice, leader de la télévision payante en Afrique avec sa plateforme DStv, a lancé en 2015 son propre service de streaming, Showmax, qui propose des contenus internationaux et locaux, notamment des productions originales comme The River, The Girl from St. Agnes ou Trackers. MultiChoice a également noué des partenariats avec Netflix et Amazon pour offrir à ses abonnés un accès à leurs services via son décodeur.

Le français Canal+, filiale du groupe Vivendi, a également renforcé sa présence en Afrique, en multipliant par dix son nombre d’abonnés africains (plus de 6 millions) au cours de la décennie écoulée. Canal+ a misé sur une offre diversifiée, comprenant des chaînes thématiques, des bouquets locaux, des services à la demande et des contenus originaux, comme la série Invisibles, qui traite de l’homosexualité en Côte d’Ivoire, ou la série Sakho & Mangane, qui mêle polar et fantastique au Sénégal. Canal+ a également acquis des droits de diffusion de films et de séries africains, comme la série nigériane Fifty ou le film sénégalais Atlantique.

Les acteurs locaux de l’audiovisuel ont également profité de la dynamique du marché pour se développer et se faire connaître. C’est le cas par exemple de la nigériane Iroko TV, qui se présente comme le « Netflix africain », et qui propose des films et des séries produits par l’industrie cinématographique locale, connue sous le nom de Nollywood. Iroko TV revendique plus de 5 millions d’abonnés dans le monde, dont la majorité en Afrique. C’est aussi le cas de la kényane M-Net, qui produit et diffuse des contenus originaux, comme la série Maisha Magic ou le film Disconnect.

Des enjeux de régulation et de protection

La croissance du marché africain de l’audiovisuel pose également des enjeux de régulation et de protection, tant pour les autorités que pour les créateurs. En effet, les géants du numérique bénéficient d’un avantage concurrentiel par rapport aux opérateurs traditionnels, car ils échappent à certaines obligations, comme le paiement de taxes, le respect des quotas de diffusion ou la contribution au financement de la création. Cette situation crée un déséquilibre qui menace la diversité culturelle et la souveraineté audiovisuelle des pays africains.

Pour y remédier, plusieurs initiatives ont été prises au niveau national et régional. Par exemple, le Sénégal a adopté en 2017 une loi qui impose aux plateformes de streaming de s’enregistrer auprès du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et de payer une redevance annuelle de 5 % de leur chiffre d’affaires. L’Union africaine a également lancé en 2019 un projet de convention sur la diversité des expressions culturelles, qui vise à harmoniser les cadres juridiques et à renforcer la coopération entre les pays africains dans le domaine de l’audiovisuel.

Par ailleurs, les auteurs africains doivent faire face à des défis pour protéger leurs droits et valoriser leurs œuvres. Ils sont souvent confrontés à des pratiques contractuelles abusives, à des difficultés d’accès aux financements, à des risques de piratage ou à des obstacles à la diffusion de leurs contenus. Pour les soutenir, des organisations professionnelles comme la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) ou la Writers Guild of South Africa (WGSA) proposent des services d’accompagnement, de conseil, de formation ou de représentation.

Conclusion

L’audiovisuel en Afrique est un secteur en pleine mutation, qui offre des opportunités de développement économique, social et culturel. Les acteurs mondiaux de l’audiovisuel ont compris l’intérêt de s’implanter sur ce marché, en proposant des contenus adaptés aux besoins et aux goûts des consommateurs africains. Les acteurs locaux .

Alain kayembe